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Entre Mémoire et Lumière : Hommage à Thérèse

Le printemps est là. Avec lui, une promesse de recommencement. Je me retrouve dans un nouveau lieu, comme suspendue entre deux mondes. D’un côté, il y a nous — les plus âgés, les porteurs de récits, ceux qui marchent lentement avec la sagesse du vécu. De l’autre, un jardin d’enfance, plein de cris joyeux, d’énergie effervescente, de promesses à peine écloses. Le contraste me touche profondément : les enfants vivent dans l’instant, les aînés le chérissent.


Je me tiens entre ces deux mondes, dans cet entre-deux qui m’invite à la réflexion, alors que j’approche une nouvelle décennie de ma vie. Ce moment m’ouvre à la gratitude. Enfant, j’admirais les anciens pour leur force tranquille, pour leurs histoires marquées par le courage et les choix. Aujourd’hui, je comprends le poids de cette admiration. Elle a pris un visage - Thérèse.


Elle est entrée dans ma vie en 1989, alors que je travaillais aux Nations Unies. Elle y occupait un poste d’une rare distinction : Secrétaire générale adjointe à l'information publique. Une femme forte, droite, brillante. J’ai eu l’honneur d’être son assistante — une proximité qui m’a permis de découvrir non seulement la professionnelle exceptionnelle, mais aussi la femme de cœur.

Elle était mon amie, mon mentor. Et elle est partie.


C’est sa fille qui m’a écrit, il y a peu de temps. Thérèse s’était éteinte un mois auparavant. J’ai été submergée par le chagrin. Notre dernière conversation datait du 14 février. Un mois plus tard, le 16 mars, elle s’en allait. J’avais prévu de lui rendre visite. J’étais en plein déménagement, prise dans les tourments d’une rupture. Et j’ai attendu trop longtemps.


Je porte ce regret comme un fil silencieux. Elle m’acceptait telle que j’étais : imparfaite, parfois irrationnelle, souvent emportée par le cœur. Mais elle voyait au-delà. Elle m’appréciait. Et moi, je l’admirais.


Elle et moi étions différentes. Là où elle était indépendante et rigoureuse, j’étais guidée par l’intuition et les élans du cœur. Quand je lui ai annoncé que je quittais les Nations Unies pour me marier à Montréal, elle m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : « Tu es folle. » Et peut-être qu’elle avait raison. Mais elle n’a jamais cessé de m’aimer à sa façon. Elle riait de mes histoires, elle écoutait mes rêves.


Avec son mari, Robert — l’homme le plus bienveillant que j’aie jamais connu — elle formait un couple d’une rare élégance. Leur amour était fait de respect, de tendresse, de stabilité. Une danse silencieuse qui avait traversé plus de cinquante années.


Aujourd’hui, je pense à elle. Et je ressens ce vide — mais aussi cette présence, délicate, invisible. Elle est là, quelque part, libérée de la souffrance, rayonnante dans une autre lumière.

Thérèse, tu m’as tant appris. Tu fais partie de mon voyage. Tu es une voix parmi celles qui m’accompagnent dans ce chemin de l’âme. Et moi, je continue — entre deux mondes, entre passé et renouveau — avec ton souvenir comme ancrage et comme souffle.


« Il y a des présences qui éclairent une vie entière, même après leur départ. »— Anonyme




 
 
 

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